lunedì, maggio 24, 2010

Simple Together

Ci sono canzoni che non vorresti mai divenissero la colonna sonora della tua giornata - o della tua notte bianca.
Stavolta le parole le ho prestate io ad una voce migliore, e mi tornano nello stomaco stringendo il nodo.

Poi lo sguardo cade su un bellissimo petalo rosso di gerbera posato sul tavolo: progettare e sognare è quanto di più bello e penoso sia in nostro potere.
Un buco su di un nodo su un buco e un po' di caffè. La tristezza di una tazzina inutilizzata e della caffettiera non vuota.

Mi sono appena svegliata e già non ne posso più di questo sole.

mercoledì, maggio 19, 2010

Bilan 5x2

Ce post, il faut que ça soit en français. 

Je regarde ma promo souriante et unie devant le département d'Anatomie pour la photos du dernier jour de cours, la photo finale de ces 6 ans de sueurs et fatigue. Je les vois heureux sous le soleil de Florence, tous en attente de la soutenance du mémoire, tous prêts à être médecin dans quelque mois. Je peux pas m'empêcher de sourire.

Il y a un an, j'aurais senti quelque part en moi de la jalousie pour ce qu'ils sont en train de faire et que moi je ferai que dans un an. Il y a un an, mon choix n'était pas si simple, pas si évident comme il l'est maintenant.
Choisir de ne pas garder le rythme de marche des autres pour moi, toujours première, toujours au sommet, n'as pas été facile. Faut dire que j'ai appris à accepter le fait d'être dans la moyenne, ou bien au dessous, bientôt pendant mon cursus d'études: un petit train à vapeur parmi des TGV.

Redoubler c'est un peu perdre, c'est la débâcle, c'est ça. Il faut surtout pas!

C'est seulement après que j'ai fait mon choix de redoubler, choix bien plus difficile par rapport au retourner de la Bolivie ou au quitter le patinage, que je me suis sentie soulagée. Un soulagement comme je n'en sentais plus depuis les années des entraînements à fond sur la glace, quand je sortait pleine de bleues partout et j'étais motivée pour aller bosser Kant. 

Après, je suis partie pour la France. Et c'est là que j'ai finalement découvert que ce que me semblait une offense à mon père (qui par contre était franchement content), ce que toute la famille me reprochait, se révélait être un cadeau pour mes futurs patients. Et, surprise surprise, pour mes patients du présent. Parce-que j'aurais jamais pensé de pouvoir établir le lien entre savoir et savoir faire déjà à 23 ans. Mais les choses viennent petit à petit, et tout a eu sa raison d'être la premier fois que j'ai demandé le bisturi, le moment de ma prèmiere incision.

 Le fait d'être exigeante avec moi-même, si méticuleuse, c'est bien ça mon cinquième fois deux. C'est les choses que j'aurais jamais faites ailleurs, c'est les gens que j'ai rencontré ici, c'est tout ce qui remplit les poches de toute blouse que je mettrai dans ma vie. C'est cette langue, qui trompe les gens chez moi quand je parle. C'est cette ville qui m'a vu grandir plus que Florence pourra jamais, et qui m'a montré que mon futur peut vraiment être n'importe où. 

Alors là, là je regarde ma promo en photo, je regarde tous ces soon-to-be-doctors, à certaines je confierais quelqu'un de ma famille sans soucis, à la majorité des autres même pas une ongle encharnée. Je les regarde, mais je sens que j'ai vraiment rien raté.

Le petit train à vapeur ne regrette rien.